Né à Wetteren en 1878, Fernand D'Hollander, issu d'une famille de médecins, est diplômé docteur en médecine à l'université de Gand en 1903 (LPLGD). Dès ses études, il s'intéresse à l'anatomie microscopique et, par ses lectures, à la psychiatrie. Lauréat du concours des bourses de voyage, il se rend dans plusieurs centres en Allemagne et, notamment à Munich où il rencontre un grand maître de la psychiatrie, Emil Kraepelin, dont les concepts répondent à ses propres aspirations.
Rentré en Belgique après ce périple pédagogique, il se consacre à ses malades, mais poursuit aussi des travaux, dans le laboratoire d'Arthur Van Gehuchten qui le guide en anatomie du cerveau. F. D'hollander étudie plus particulièrement les connexions entre le thalamus et le cortex.
Pendant le XIXe siècle et le début du XXe siècle, les "maladies mentales" étaient enseignées comme un cours secondaire par plusieurs professeurs : par Jean-Baptiste Vrancken de 1839 à 1855, par Ferdinand Lefèbvre de 1855 à 1871 et par Ernest Masoin de 1871 à 1915. Fernand D'Hollander, à l'âge de 41 ans, est le premier à se voir confier une "vraie" chaire de psychiatrie en 1919, après la réouverture de l'Université suite à la Première Guerre mondiale.
Tout au long de sa carrière, bien que médecin psychiatre à part entière, F. D'Hollander reste anatomiste, tentant d'expliquer les bases anatomiques des maladies mentales. En 1926, il est appelé à diriger l'Institut Salve Mater, nouvellement construit à Lovenjoel. C'est sur le site de l'Institut que se donnent alors les cours et lescliniques de psychiatrie.
F. D'Hollander est émérite en 1950. L'enseignement d'abord, puis la direction de la clinique de Lovenjoel, reviennent à son adjoint, Charles Rouvroy .
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Jean-Jacques Haxhe, “Fernand D'Hollander (Notice biographique)”, (Histoire de l'enseignement de la médecine à l'Université catholique de Louvain, https://archives.uclouvain.be/histoire-medecine/items/show/21433, consulté le 16 juin 2025).
