Pendant plus d'un siècle, l'enseignement de la chirurgie, comme celui de la médecine interne, se répartit entre des professeurs chargés les uns de la pathologie et d'autres de la clinique.
Jean-Marie Baud, nommé professeur en 1836, est le premier titulaire de la chaire de pathologie chirurgicale. Il assure son enseignement jusqu'en 1850, assisté au cours des dernières années par Pierre-Jean Haan qui lui succède en 1850 jusqu'au terme de sa carrière académique en 1882. Théophile Debaisieux lui succède pendant 8 ans jusqu'en 1890, puis Léopold Dandois pendant plus de 20 ans jusqu'en 1913.
Ensuite, Georges Debaisieux assure la relève pendant une courte période avant la nomination d'Oscar De Mees en 1919. Ce dernier, bien que n'exerçant pas la chirurgie l'Université, enseigne la pathologie chirurgicale jusqu'à son éméritat en 1955, puis le cède à Charles De Muylder- orthopédie exceptée - jusqu'en 1985 (éméritat). A partir de cette année, les divers aspects de la pathologie chirurgicale sont enseignés dans les divers secteurs multidisciplinaires par système ou organe.
Maximilien Michaux est le premier titulaire de la chaire de clinique chirurgicale qu'il occupe jusqu'à son décès en 1890, à l'âge de 82 ans. La chaire est alors confiée à Théophile Debaisieux qui l'assure jusqu'à son éméritat en 1914. Léopold Dandois lui succède pendant une courte période jusqu'en 1918, moment de sa reprise par Georges Debaisieux qui s'y maintient jusqu'en 1954.
La clinique chirurgicale reste monolithique sous la direction de Georges Debaisieux jusqu'à la fin de ses activités, à l'exception de la chaire d'urologie qui est créée à son initiative en 1952 et confiée au premier titulaire, Mathieu Schillings qui l'occupe jusqu'en 1959 ; elle revient ensuite à Jacques Brenez jusqu'à son éméritat en 1982.
A la fin de l'activité de Georges Debaisieux, l'orthopédie-traumatologie (comme l'urologie) est détachée de la chirurgie générale et confiée à Pierre Lacroix, nommé chef de service. La chirurgie générale revient à Jean Morelle qui la pratique jusqu'à son éméritat en 1969, tout en s'entourant de collaborateurs dans les diverses spécialités qui émergent.
C'est à la fin de l'activité de Jean Morelle, qu'est créée l'ébauche d'un département qui est officialisé en 1973. Il persiste alors un service de chirurgie générale aux activités très limitées de 1969 à 1985, confié à Charles De Muylder. C'est le dernier titulaire de ce service qui disparaît dans la suite.
Les responsables et collaborateurs trouvent leur enseignement dans les secteurs multidisciplinaires. La chirurgie de l'appareil digestif est enseignée par Paul-Jacques Kestens (émérite 1995), la chirurgie pédiatrique générale et abdominale par Jean-Bernard Otte (émérite 2002), la chirurgie cardio-vasculaire et thoracique par Charles-Henri Chalant (émérite 1991) et Robert Ponlot (émérite 1988), la chirurgie plastique par Albert de Coninck (émérite 1986), l'orthopédie et traumatologie de appareil locomoteur par André Vincent (émérite 1996), l'urologie par Jacques Brenez (émérite 1982) puis Paul Van Cangh, les aspects de la transplantation rénale et chirurgie des glandes endocrines par Guy Alexandre (départ en 1992).
Citer ce document
Jean-Jacques Haxhe, “L'enseignement de la chirurgie (Notice historique)”, Éd. Archives de l'Université catholique de Louvain, (Histoire de l'enseignement de la médecine à l'Université catholique de Louvain, https://archives.uclouvain.be/histoire-medecine/items/show/3963, consulté le 16 juin 2025).