Zone d'identification
Type d'entité
Personne
Forme autorisée du nom
Turgot, Anne Robert Jacques
Forme(s) parallèle(s) du nom
- Turgot
Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions
Autre(s) forme(s) du nom
- Baron d'Aulne
Numéro d'immatriculation des collectivités
Zone de description
Dates d'existence
1727-1781
Historique
Anne, Robert, Jacques Turgot, baron d’Aulne, est né à Paris le 10 mai 1727 dans une famille de vieille noblesse normande. Il est le second fils du marquis de Sousmont, prévôt des marchands de Paris, puis président du Grand Conseil. Élevé durement par sa mère, il passe au collège Louis-le-Grand, puis au collège Plessis. Comme ses parents le destinent à la prêtrise, Turgot est envoyé au séminaire Saint-Sulpice et de là, en 1749, à la Sorbonne. Il s’y lie avec Morellet, Loménie de Brienne, Boisgelin et Veri. Son séjour à la Sorbonne prend fin en 1750, au terme de la seconde année de licence es Lettres. Mais au lieu d’entrer dans les ordres, il renonce à la prêtrise, se fait nommer substitut du procureur général du Roi en 1752, conseiller au Parlement de Paris la même année et finalement maître des Requêtes en mars 1753. Cependant il continue ses études littéraires et scientifiques et s’intéresse aussi à l’économie. Il se convertit aux doctrines des physiocrates et fréquente les salons de Mesdames Geoffrin et de Graffigny et de Mademoiselle Lespinasse. Il rédige les articles Etymologie, Existence, Expansibilité, Foires et marchés, Fondation pour l’Encyclopédie et y collabore jusqu’à la suspension de celle-ci par ordre du Roi en 1752. Sa nomination à l’intendance du Limousin va lui permettre d’éprouver ses théories économiques, tout en attirant sur lui les yeux de toute la France philosophique. Durant treize ans, il forme, réforme et réussit à transformer la plus misérable généralité du Royaume (Limousin) en une des plus prospères. En 1774, Turgot gravit les derniers échelons. À Paris, le régime change et Maurepas rentre en grâce auprès du Roi. Sous la double influence de la duchesse d’Enville et de l’abbé Veri, qui n’ont pas manqué de souligner la réputation d’administrateur honnête et habile que Turgot s’est acquise dans le Limousin, Maurepas fait rappeler Turgot à la Marine le 20 juillet, puis le 24 août au Contrôle général dont relevaient les finances et les affaires économiques. Les premières victimes, ses premiers ennemis aussi, sont les fermiers généraux qui voient démembrer leurs pouvoirs et fondre leurs bénéfices. Cette tentative de réforme élargit les oppositions et déclenche de nouvelles menées du Parlement. Louis XVI, poussé par son entourage et par une certaine opinion publique pressante, finit par demander à Turgot de s’effacer. Celui-ci, toutefois, tient bon jusqu’au 12 mai 1776. À ce moment le ministre s’en va victime d’une coalition de forces conservatrices. Turgot se retire complètement de la vie publique. Il n’en continue pas moins à s’intéresser à la politique nationale autant qu’internationale. Et, tout en se passionnant pour la science et la littérature, il savoure les joies de l’amitié. Mais il se sent et s’avoue vieilli et ne cache pas les soucis que lui donnent ses infirmités. Et finalement ce sont ses deux meilleures amies, Madame Blondel et la duchesse d’Enville, qui lui ferment définitivement les yeux le 20 mars 1781.
Cette dernière est la destinataire de la correspondance décrite dans ce fonds Turgot. Petite-fille de Louvois par sa mère, descendante de l’auteur des Maximes, Marie-Louise, Nicole, Elisabeth, duchesse de La Rochefoucauld, est la fille d’Alexandre qui, après une carrière militaire, fut grand-maître de la garde-robe du Roi, disgrâcié et exilé à cause de son hostilité à Madame de Chateauroux, la maîtresse de Louis XIV. Marie-Louise, née le 22 septembre 1716, épouse, le 28 février 1732, son cousin Louis, Frédéric, Jean, Baptiste de La Rochefoucauld de Roye, marquis de Rouen et duc d’Enville, qui meurt quatorze ans plus tard. À trente ans, elle reste veuve avec trois enfants, et vit la plupart du temps à La Roche-Guyon chez son père. La mort de celui-ci, en 1762, lui laisse une fortune considérable. Son administration la met en contact avec le nouvel intendant du Limousin qui vient d’être reçu au château cette année même. (notice rédigée d’après l’introduction de la publication J. Ruwet, Lettres de Turgot...)
Cette dernière est la destinataire de la correspondance décrite dans ce fonds Turgot. Petite-fille de Louvois par sa mère, descendante de l’auteur des Maximes, Marie-Louise, Nicole, Elisabeth, duchesse de La Rochefoucauld, est la fille d’Alexandre qui, après une carrière militaire, fut grand-maître de la garde-robe du Roi, disgrâcié et exilé à cause de son hostilité à Madame de Chateauroux, la maîtresse de Louis XIV. Marie-Louise, née le 22 septembre 1716, épouse, le 28 février 1732, son cousin Louis, Frédéric, Jean, Baptiste de La Rochefoucauld de Roye, marquis de Rouen et duc d’Enville, qui meurt quatorze ans plus tard. À trente ans, elle reste veuve avec trois enfants, et vit la plupart du temps à La Roche-Guyon chez son père. La mort de celui-ci, en 1762, lui laisse une fortune considérable. Son administration la met en contact avec le nouvel intendant du Limousin qui vient d’être reçu au château cette année même. (notice rédigée d’après l’introduction de la publication J. Ruwet, Lettres de Turgot...)
Lieux
Statut juridique
Fonctions et activités
Textes de référence
Organisation interne/Généalogie
Contexte général
Zone des relations
Zone des points d'accès
Occupations
Zone du contrôle
Identifiant de la notice d'autorité
BE A4006 NA 000535
Identifiant du service d'archives
Règles et/ou conventions utilisées
- ISAAR
- RDA-FR
- AFNOR NF Z 44-060
- AFNOR NF Z 44-061
- AFNOR NF Z 44-081
Statut
Final
Niveau de détail
Élémentaire
Dates de production, de révision et de suppression
Rédaction de la notice : 2008.
Encodage de la notice : 2016-11-30.
Encodage de la notice : 2016-11-30.
Langue(s)
Écriture(s)
Sources
Notice rédigée d’après l’introduction de la publication Joseph Ruwet (dir.), avec la collaboration de Marie-Paule Depouhon-Ninnin et Paul Servais, Lettres de Turgot à la duchesse d’Enville (1764-74 et 1777-80), Édition critique préparée par les étudiants en histoire de l’Université catholique de Louvain, Louvain/Leiden, 1976 (Travaux de la Faculté de philosophie et lettres de l’Université catholique de Louvain – XVI, Section d’histoire – i)
Notes relatives à la mise à jour de la notice
La notice a été rédigée par l'archiviste Françoise Mirguet.
L'encodage a été effectué par l'archiviste Caroline Derauw.
L'encodage a été effectué par l'archiviste Caroline Derauw.