Subfonds FI 116 - Archives de Louis De Raeymaeker concernant ses activités à l'Institut supérieur de philosophie

Louis De Raeymaeker (18 novembre 1895, Sint-Pieters-Rode — 25 février 1970, Louvain), professeur à l'Université catholique de Louvain.
Après ses études, menées au Collège de la Sainte-Trinité à Louvain, Louis De Raeymaeker entre, en 1913, au Séminaire Léon XIII et s’inscrit au baccalauréat en philosophie. Pendant la première guerre mondiale, il est brancardier dans l’armée belge et passe quatre ans dans les tranchées de l’Yser. La paix revenue, il reprend ses études universitaires et accède en 1920 au doctorat en philosophie. Il est ordonné prêtre en 1923 après trois années passées au Grand Séminaire à Malines puis, de retour à Louvain, il conquiert le doctorat en théologie en 1927.
La même année, il débute sa carrière professorale au Grand Séminaire à Malines et y passe huit années où il enseignera l’introduction à la philosophie, la psychologie et la métaphysique générale. En 1934, il est appelé à venir enseigner ces matières à la section néerlandaise de l’Institut. Il est maître de conférences en 1934-1935, chargé de cours en 1935-1936 et professeur à partir de 1936. La bonne réputation qu’il a acquise à Malines auprès des séminaristes engage l’épiscopat belge à lui confier la succession du chanoine Abel Brohée à la tête du Séminaire Léon XIII (À l’occasion du cinquantième anniversaire du Séminaire Léon XIII, il publie l’ouvrage Le Séminaire Léon XIII de 1892 à 1942, Louvain, 1942 qui retrace les origines du Séminaire et fourmille d’informations sur son histoire).
De décembre 1935 à 1948, il assumera la tâche de préparer au sacerdoce de jeunes étudiants belges et étrangers.
Au moment de l’éméritat de Mgr Léon Noël, en 1948, il est appelé à la présidence de l’Institut supérieur de Philosophie (jusqu'en 1965, lorsqu'il cède sa place à Albert Dondeyne). Il devient en même temps président de la Société philosophique de Louvain et directeur de la Revue philosophique de Louvain. Désireux de garder vivant le souvenir du fondateur et de l’esprit qui l’anima, il organise, avec grande réussite en 1951, la commémoration de la naissance du cardinal Mercier. Il publie d'ailleurs une étude très fouillée sur "Le Cardinal Mercier et l’Institut supérieur de philosophie de Louvain", en 1952.
A partir de 1954, il préside aux destinées de l’Université de Lovanium, à Léopoldville (Congo) et s’occupe des problèmes que pose la création d’une université en terre africaine. Il est membre du Conseil d’administration (1954-1960) puis du Conseil académique supérieur (1960-63). Il participe également aux conseils qui sur le plan national traite de l’enseignement et de la recherche scientifique en Belgique et dans la colonie.
Déjà membre du Conseil rectoral (1948) et du Conseil général de l’Université de Louvain (1950), il est amené à partir de 1957, à s’occuper encore davantage des problèmes d’organisation et d’administration de l’université. Il est nommé Conseiller près le Recteur (1957-1962) puis Prorecteur du régime néerlandais, fonction nouvelle créée suite à la réforme des structures en 1962. En 1965, il abandonne son enseignement et la direction de l’Institut. Il obtient son éméritat en 1966.
Il assure de nombreux contacts avec l’étranger : conférences dans maintes universités ou villes, congrès et colloques philosophiques belges et internationaux. Il est aussi membre de nombreuses académies ou sociétés savantes.