Faculté de médecine (1425-1797)

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Faculté de médecine (1425-1797)

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1425-1797

History

Les cours débutèrent le 18 octobre 1426 avec un seul professeur, Jean de Neele, originaire de Breda. Les études duraient quatre ans. Au terme du parcours, les récipiendaires étaient licenciés et autorisés à exercer la médecine. Une bulle de 1427 accorda aux ecclésiastiques le droit d'étudier et d'enseigner la médecine à Louvain (mais non celui de l'exercer).
Les étudiants étaient rompus à la dialectique par leur passage à la Faculté des arts. Ils y avaient aussi appris les sciences naturelles. Le programme du cursus médical comportait la pathologie générale d'après Avicenne (Xe-XIe siècles), la pathologie spéciale et la thérapeutique selon le médecin arabe Rhases (v.860-v.923), l'étude d'Hippocrate (Ve-IVe siècles avant notre ère) et de Galien (IIe siècle), la physiologie, l'hygiène, l'anatomie en hiver et un abrégé de chirurgie en été. En 1685, on y ajouta la chimie (mais son essor est postérieur à 1756) et la botanique en 1739.
À partir de 1428, deux professeurs primaires se répartirent la matière. L'un prenait en charge les res naturales et les res non naturales; l'autre, le praeter naturam, c'est-à-dire les maladies et leur traitement. Des candidats (lectiones inordinarii) et des licenciés (lectiones ordinarii) avaient également des tâches d'enseignement. Ainsi André Vésale et Jean-Baptiste Van Helmont donnèrent-ils quelques leçons.
Après 1520 et la mort de Jacques Bogaert qui avait maintenu un enseignement tout à fait classique, l'esprit humaniste pénétra la faculté à travers la préoccupation de disposer de textes latins de qualité. L'autorité des médecins arabes dont l'œuvre constituait le noyau de l'enseignement fut remise en question par la redécouverte des textes grecs. Au centre des débats : Galien, qui avait été, au IIe siècle de notre ère, le promoteur d'une médecine fondée sur un modèle scientifique et partiellement empirique. De nouvelles traductions latines de ses traités parurent à Louvain et à Anvers à partir de 1530. C'est sur elles que Vésale -qui avait fréquenté le Collège Trilingue durant ses études- s'appuya pour refonder l'anatomie. De la même manière, des botanistes renouvelèrent leur discipline à partir de la pharmacopée de Dioscoride.
Entre 1543 et 1557, non pas en droit mais en fait, il n'y eut qu'un professeur : Hieremias Triverius (Jérémie de Dryvere, une personnalité importante du mouvement humaniste) puis Gulielmus Bernatius (Guillaume Bernaerts). La Ville et la Faculté convinrent alors de nouvelles dispositions : deux professeurs ordinaires; obligation de donner cours tous les jours; imposition que les professeurs pratiquent des dissections dans la mesure où des cadavres seraient mis à leur disposition; organisation, toutes les semaines ou tous les quinze jours, d'une 'dispute' sur la matière traitée au cours, assistance des étudiants de dernière année aux consultations des professeurs. Une chaire royale de Galien (pathologie générale) fut fondée l'année suivante (1558).
La réforme consécutive à la Visite de 1617 institua un collège de quatre professeurs. Le premier enseignait les principes de la médecine, tirés principalement d'Avicenne; le deuxième, la médecine théorique contenant l'Ars parva de Galien et les Aphorismes d'Hippocrate. Le troisième expliquait les maladies d'après l'ordre établi par Rhazes; le quatrième donnait le cours d'anatomie en hiver et le cours de chirurgie en été. Finalement, la Faculté compta huit professeurs. Elle fut constamment la moins peuplée de l'université, mais le nombre de licenciés progressa nettement à partir de 1680 et surtout au XVIIIe siècle où la société porta intérêt à la médecine.
Si Viringus (Jean-Walter Van Vieringen, 1539-1605) enseigna l'anatomie dans un esprit proche de celui de Vésale, la réception des nouvelles théories et découvertes tel que le système de Harvey fut généralement lente. Quand, en 1685, le Conseil d'État demanda l'avis de la Faculté à propos de la création d'une chaire de chimie que demandait l'Université, il se heurta à l'opposition des professeurs. Le cours fut finalement imposé le 12 septembre.
Nombre de professeurs consacrèrent leurs efforts à des matières périphériques à la médecine comme la botanique, les mathématiques, l'astronomie, la physique et la philosophie. Tout cela cependant n'était pas sans importance notamment dans la conception générale du fonctionnement du corps humain. L'opposition aux thèses mécanistes de Descartes que mena Vospicus Fortunatus Plempius (Van der Plemp, 1601-1671), un homme au demeurant très cultivé et bien informé, est à cet égard très représentative de l'ampleur des questions en jeu, du cheminement des esprits et des conséquences de ces débats dans l'évolution des matières d'enseignement.
Philippe Verheyen (1648-1710), nommé professeur royal d'anatomie en 1689, publia une Corporis humani Anatomica qui connut 21 rééditions entre 1693 et 1741, offrant un bon aperçu de l'anatomie, de la physiologie et de la chimie contemporaines. Il réalisa aussi la première recherche microscopique à Louvain, dont le rapport parut en 1706.
Henri-Joseph Rega (1690-1754) jouit comme praticien d’une immense réputation; on le consulta de partout et il fut le médecin de la Gouvernante Marie-Élisabeth d’Autriche puis de son successeur Charles de Lorraine. D'abord titulaire de la chaire de chimie puis professeur primaire d'anatomie et de pratique médicale, il fut aussi recteur. Il modernisa et agrandit la bibliothèque des Halles (1723-25), dota Louvain de son premier jardin botanique (1738) et érigea l'amphithéâtre anatomique (1744) qui, plus tard, porta son nom.
À la faveur de la création du jardin botanique, on institua en 1739 un cours de botanique traitant des plantes médicinales indigènes et une "petite leçon de six semaines sur les simples".
Une maison abandonnée située à l'entrée du jardin botanique fut aménagée en laboratoire de chimie en 1756. Jan Josef De Smedt (ca 1730-1777) en assura la direction. L'enseignement de la chimie -institué en 1685- avait été jusqu'alors fort sommaire. Charles Van Bochaute (1732-1793) se consacra à l'établissement d'une nomenclature moderne dont on sait qu'elle préoccupa les chimistes contemporains les plus éminents, dont Laurent-Antoine de Lavoisier afin de fonder une nouvelle pensée de la matière dégagée des quatre éléments d'Aristote (air, terre, feu et eau).
Cependant, les premières leçons cliniques, au lit des malades à l'hôpital de Louvain ne datent que de 1775 et les formations chirurgicale et obstétricale demeurèrent très sommaires. Le théâtre d'anatomie, le jardin botanique et le laboratoire de chimie vécurent chichement de droits d'inscription et de dons car la Faculté n'était pas en mesure de les soutenir.
Comme dans les autres facultés, plusieurs projets et tentatives de modernisation de l'enseignement marquèrent la deuxième moitié du XVIIIe siècle en médecine.

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Sources


  • Françoise Hiraux, art. "L'enseignement à l'Université de Louvain", dans "Collection de cours manuscrits de l'Université de Louvain. 1425-1797", Louvain-la-Neuve : Academia-Bruylant, 2003, pp. 15-61.

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