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- 1960-1961 (Production)
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Notice biographique
"Alphonse De Waelhens est né à Anvers le 11 août 1911 et décédé à Louvain le 22 novembre 1981. Il devint docteur en droit en 1934, docteur en philosophie en 1936, et, en 1942, maître agrégé de l’École Saint-Thomas d’Aquin (à l’Université de Louvain), avec une thèse consacrée à "La philosophie de Martin Heidegger". Il fut attaché au Fonds national belge de la Recherche scientifique de 1937 à 1944. Il devint ensuite chargé de cours puis professeur à l’Université catholique de Louvain, où il enseigna jusqu’à son éméritat (septembre 1981). A partir de 1968, il enseigna également aux Facultés universitaires Saint-Louis, à Bruxelles. Il était membre de l’Institut international de philosophie depuis 1961.
Alphonse De Waelhens peut être considéré comme un des représentants les plus marquants du mouvement phénoménologique. Sa thèse de 1942 fut la première étude d’ensemble consacrée à Heidegger (du moins à la partie de l’œuvre de Heidegger qui avait été publiée avant 1939). On doit à sa collaboration avec Walter Biemel la traduction française de Das Wesen der Wahrheit et de Kant und das Problem der Metaphysik, ainsi que d’importants commentaires introductifs à ces deux ouvrages, et à sa collaboration avec Rudolf Boehm la traduction française de la première partie de Sein und Zeit. On lui doit aussi une étude sur l’ontologie heideggérienne : Chemins et impasses de l’ontologie heideggérienne. A propos des Holzwege.
Alphonse De Waelhens resta toujours plus près de l’analytique existentiale que de la problématique ontologique, telle qu’elle se développe à partir de Das Wesen der Wahrheit. Sa propre recherche resta sans cesse inspirée par les intentions originaires de la phénoménologie husserlienne. Il consacra du reste plusieurs études à Husserl (en particulier dans ses cours sur « Phénoménologie et vérité », donnés à la Sorbonne en 1951).
Mais c’est essentiellement avec l’œuvre de Merleau-Ponty, comprise comme prolongement de la problématique de la Lebenswelt, qu’il se sentit vraiment accordé. Après avoir consacré à la pensée de Merleau-Ponty un ouvrage qui met parfaitement en évidence l’apport au mouvement philosophique de l’existentialisme phénoménologique, il développa sa vision philosophique personnelle dans Existence et signification, ouvrage dans lequel nous trouvons une réflexion d’une grande lucidité sur le statut de la phénoménologie au sens husserlien et sur les concepts fondamentaux de la phénoménologie, et surtout dans La philosophie et les expériences naturelles. Dans cet ouvrage, Alphonse De Waelhens s’est interrogé sur le rapport de la philosophie à son autre et développé une interprétation phénoménologique des grandes catégories existentiales, en montrant chaque fois comment le sens vient à la réflexion à partir d’un mouvement de constitution qui opère dans le milieu du non-réfléchi.
Sa réflexion anthropologique, soucieuse du concret de l’existence, s’est orientée de plus en plus dans une direction qui l’a porté à la rencontre de la psychanalyse. A partir des années 1960, Alphonse De Waelhens s’est tourné résolument vers la psychanalyse et la psychiatrie, mais en gardant toujours le souci d’une approche par complémentarité, à la fois phénoménologique et psychanalytique. Ses recherches dans ce domaine le conduisirent à réfléchir sur la signification de la psychose, ce qui l’amena à écrire La psychose. Essais d’interprétation analytique et existentiale, et ensuite à entreprendre un immense travail de déchiffrement de l’œuvre de Saint-Simon. C’est dans le livre qu’il lui a consacré, et qui fut publié peu de temps avant sa mort, que s’affirme sans doute le plus vigoureusement sa pénétration analytique et son attention passionnée au concret de l’expérience.
Alphonse De Waelhens fut, dans l’immédiat après-guerre, l’un de ceux qui assurèrent la communication et l’articulation entre la phénoménologie allemande et la phénoménologie française. Au cours des vingt dernières années, il fut un de ceux qui entreprirent la tâche difficile de penser les implications philosophiques de la psychanalyse. Tout en reconnaissant que l’inconscient représente, par rapport à la réflexion, une altérité radicale, il a tenté de montrer comment l’interprétation phénoménologique des structures de l’être-au-monde eut s’articuler dialectiquement avec les théories relatives aux structures de l’inconscient. Son œuvre a posé des jalons décisifs dans l’élaboration d’une anthropologie instruite de l’exploration de l’inconscient."
(Texte de l’hommage à Alphonse De Waelhens, lu lors de l’Assemblée générale de l’Institut international de philosophie, qui a eu lieu au cours des Entretiens à l’Institut, à Bellagio, du 8 au 12 novembre 1982)
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