Fonds 05 - Archives de François Houtart concernant Vatican II

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Reference code

BE A4006 FD CLG-05

Title

Archives de François Houtart concernant Vatican II

Date(s)

Level of description

Fonds

Extent and medium

1,47 mètre linéaire (14 boîtes) ; 872 articles et des compléments.

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Name of creator

(1925-2017)

Biographical history

François Houtart, petit-fils du comte Henry Carton de Wiart (1869-1951), un des dirigeants du Parti catholique et Premier ministre belge de 1920 à 1921, est né à Bruxelles en 1925. Il étudie au collège des jésuites Saint-Jean-Berchmans à Bruxelles avant d’entrer en 1943 au grand séminaire de Malines. Il y est diplômé en philosophie en 1945, puis en théologie en 1949 et ordonné prêtre la même année. Il travaille alors avec l’abbé Joseph Cardijn, fondateur de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Entre 1949 et 1952, il est aumônier d’un service de la JOC à destination des jeunes délinquants à Bruxelles. Puis de 1954 à 1959, il assure la charge de secrétaire à l’Archevêché de Malines.

En parallèle, François Houtart poursuit une carrière académique féconde. En 1952, il est licencié de l’UCL en Sciences politiques et sociales et obtient en 1953 un certificat d’étude post-gradué en sociologie à l’Université de Chicago. Par ailleurs, il décroche en 1954 une licence d’urbanologue à l’Institut supérieur international d’Urbanisme appliqué de Bruxelles. Au plan international, François Houtart est professeur invité en sociologie urbaine et sociologie religieuse à la Sheil School de Chicago, à l’Université de Montréal, puis à l’Université de Buenos-Aires, entre 1953 et 1954. Il est ensuite chargé de cours et enseigne la sociologie de la pastorale à l’Economische Hogeschool de Tilburg entre 1957 et 1958. De 1968 à 1972, il enseigne à l’université du Sri Lanka et de 1977 à 1980, il est professeur à l’Université du Vietnam. En 1966, il est promu docteur Honoris Causa de l’Université de Notre-Dame (Indiana).

Dès 1958, il commence à enseigner à l’UCL : il est assistant chargé d’enseignement jusqu’en 1961, ensuite maître de conférence jusqu’en 1973. L’année suivante, après plusieurs voyages d’études entamés en 1970, il obtient un doctorat en sociologie portant sur le bouddhisme au Sri Lanka. Entre 1973 et 1983, il est chargé de cours à l’UCL, puis est nommé professeur et obtient une charge académique complète à la Faculté des Sciences économiques, sociales et politiques. Il occupera ce poste jusqu’à son admission à l’éméritat en 1990. Durant l’année académique 1976-1977, le Conseil d’administration de l’Université libre de Bruxelles lui attribue une Chaire Francqui, sur proposition de l’UCL, afin d’animer des cours de sociologie de la religion.

Durant sa carrière professorale, il enseigne à des élèves de licence issus de disciplines diverses : notamment en sciences sociales, en sociologie, en sciences religieuses, en catéchétique, mais aussi issus de l’Institut interfacultaire d’urbanisme. Les matières dispensées à ses étudiants traitent de la sociologie (de la pastorale, de la religion, de « l’Église en tant qu’institution »), mais aussi des relations entre l’Église et la société, sur l’action sociale, sur « l’action et interaction », ainsi que de méthodes qualitatives et de méthodes et techniques de recherche en sociologie de la religion. En outre, il a encadré de nombreux séminaires de recherche, des mémoires et des thèses.

Par ailleurs, ses fréquents voyages d’étude en Asie, en Afrique et en Amérique latine lui permettent d’apporter une dimension de terrain aux cours dispensés. Il organise également des cours d’été en sociologie religieuse, ainsi que de nombreux colloques et séminaires en collaboration avec l’UCL, le CRSR, la FERES et d’autres centres à l’international. C’est à l’occasion de ses activités académiques qu’il rencontre Camillo Torres, un prêtre colombien à qui il donne cours et qui fondera une Faculté de sociologie à l’Université de Colombie.

Dès les années 1950, François Houtart est actif sur le plan de la solidarité internationale, particulièrement en Amérique latine. Il participera d’ailleurs aux différents Forums Sociaux Mondiaux (FSM) et au Conseil International du FSM jusqu’en 2010. Il a aussi été membre de la Commission Sriglitz des Nations UNies sur la crise financière et monétaire internationale.

En 1954, il fonde à Bruxelles le Centre de recherches socio-religieuses (CRSR), qui sera fusionné en 1964 au Centre de Recherches Sociologiques (CRS) de l’UCL et sera identifié au sein de l’UCL par l’acronyme SORE. Il en assurera la présidence de 1956 jusqu’à sa fermeture en 1989. En 1958, il participe à la fondation de la Fédération internationale des instituts de recherches socio-religieuses (FERES), dont il devient le secrétaire général entre 1964 et 1974. De 1956 à 1964, Houtart est aussi secrétaire de la Conférence internationale de sociologie religieuse, fondée à Louvain en 1949 par le chanoine Jacques Leclercq.

Au sein de la FERES, il s’occupe de la coordination d’une enquête sur la situation socio-religieuse en Amérique latine de 1958 à 1962. Celle-ci comprend 43 volumes dont Houtart réalise une synthèse intitulée L’Église latino- américaine à l’heure du Concile destinée à être distribuée aux évêques présents au Concile Vatican II qui se tient de 1962 à 1965. Il participe lui-même en tant qu’expert à ce Concile dont l’un des buts est d’adapter l’Église catholique aux réalités du monde dans lequel évoluent les chrétiens. À l’occasion de la première session de celui-ci, il prend part à la rédaction de la constitution pastorale Gaudium et Spes.

De 1960 à 1999, il est rédacteur en chef et directeur de la revue Social Compass, qu’il rattache rapidement au CRSR et sera gérée par l’UCL. Cette revue traite de questions relatives à la sociologie religieuse à travers le monde.

En 1976, François Houtart fonde à Louvain-la-Neuve le Centre Tricontinental (CETRI), dont il assurera la direction jusqu’en 2010. Il s’agit d’une organisation non gouvernementale, fonctionnant comme centre d’étude, de formation et de conseils, mais également comme centre de documentation et de publication. L’objectif majeur du CETRI est de diffuser les opinions des pays du sud par rapport au développement et à la mondialisation. En 1994, le CETRI se dote d’une revue : Alternative Sud, qui servira également de vecteur de communication pour Houtart et ses collègues.

Sur la scène politique, François Houtart est également très engagé. Il agit en faveur de la justice sociale et est partisan de la théologie de la libération. Cette idée est développée dès 1970 par Gustavo Gutierrez, ami de Houtart,. Elle consiste à « analyser la société et la transformer à partir de la perspective des pauvres et les aider à la transformer ». Selon Houtart, le capitalisme est la cause de l’oppression des pauvres, et sa vision des Évangiles le pousse à soutenir les démunis. Auteur prolifique, il écrit tout au long de sa vie une soixantaine de livres et de nombreux articles engagés. En 1956, lorsque les pays non alignés se rencontrent à la conférence de Bandung, François Houtart est présent. Il fait office de consultant auprès du gouvernement sandiniste au Nicaragua et du gouvernement communiste au Vietnam. Dès les années 1950’, il se montre solidaire avec Cuba et compte Fidel Castro parmi ses amis. Lors de la visite de Jean-Paul II sur le territoire cubain en 1997, Houtart conseille le régime pour préparer l’accueil du pape. Entre 1983 et 1990, il réalise de fréquents voyages au Nicaragua afin de donner des cours de sciences sociales à l’Université Centre américaine des Jésuites dans le cadre d’un accord passé entre le Département de Sociologie de l’UCL et l’École de Sociologie de la UCA de Managua.

En 2008, Houtart est nommé membre de la commission de l’ONU traitant de la réforme du système monétaire et financier international. L’UNESCO lui décerne, en 2009, le prix Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence.

Lors de la campagne pour sa candidature au prix Nobel de la Paix, fin 2010, il est accusé d’actes pédophiles commis dans les années 1970’. Il démissionne alors du CETRI et du Conseil International du FSM. Établi depuis 2010 à Quito, il enseigne à l’Université centrale d’Équateur et au sein de l’Institut des Hautes études nationales. En 2015, il reçoit le titre de professeur honoraire de l’Université Andina Sim Bolivar de Quito.

Il décède le 6 juin 2017 à la Fondation des Peuples Indigènes d’Équateur.

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Scope and content

Professeur à la Faculté des sciences économiques, sociales et politiques de Louvain-la-Neuve, François Houtart a déposé au Centre ses papiers qui concernent essentiellement la préparation de l'avant-propos et de l'exposé préliminaire de Gaudium et Spes. Il fut secrétaire de la sous-commission sur les "Signes des temps" devenue par après une des sous-commissions de rédaction du schéma XVII (puis XIII). Autres thématiques : Centrum Orientationis et Coordinationis Pastoralis (1961-1963, 1965), enquêtes des Feuilles familiales (1947-1960).

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Consultable avec l’autorisation du Centre Lumen Gentium et en accord avec le règlement en cours aux Archives de l’Université.

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Finding aids

Soetens Claude, "Concile Vatican II et Église contemporaine (Archives de Louvain-la-Neuve). I. Inventaire des fonds Ch. Moeller, G. Thils et Fr. Houtart", Louvain-la-Neuve, Publications de la Faculté de théologie, 1989, 176 p. ("Cahiers de la Revue théologique de Louvain", n°21).

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Aux Archives de l'UCLouvain : BE A4006 FI 289 Archives de François Houtart.

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