Fonds FE 029 - Archives de Jean-Baptiste Chabot

Zone d'identification

Cote

BE A4006 FE 029

Titre

Archives de Jean-Baptiste Chabot

Date(s)

  • 1868-1948 (Production)

Niveau de description

Fonds

Étendue matérielle et support

318 art. (1,32 m.l.)

Zone du contexte

Nom du producteur

(1860-1948)

Notice biographique

Jean-Baptiste Chabot est né à Vouvray (Indre-et-Loire), le 16 février 1860. Il décède à Paris, le 7 janvier 1948. Il étudie au Grand séminaire de Tours à partir de 1880 et est ordonné prêtre le 30 mai 1885. Le 13 juin suivant, il est nommé vicaire à La Chapelle-sur-Loire, une petite paroisse où il passe deux années. L’été 1887, il obtient l’autorisation de s’inscrire à la Faculté de théologie de l’Université de Louvain. Il y suit les cours de Mgr Lamy notamment l’hébreu, le grec biblique et le syriaque. L’année suivante, en 1888, il fréquente le cours d’arabe de Jacques Forget. Il est promu docteur en théologie en 1890 et prépare une dissertation de maîtrise en théologie qu'il défend le 12 juillet 1892. De retour à Paris, il s’inscrit à l’École pratique des hautes études aux conférences d’archéologie orientale de Charles-Simon Clermont-Ganneau. Chabot suppléera le maître à plusieurs reprises. L’Académie des inscriptions propose en 1904 la candidature de l’abbé Chabot, en deuxième ligne, à la chaire de langues et littérature araméennes au Collège de France. C’est Paul Rubens Duval qui est nommé. Le marquis Melchior de Vogüé, qui est à la tête du Corpus inscriptionum semiticarum, se l’attache et le fait nommer auxiliaire en 1905. Quand Chabot entre à l’Académie des inscriptions en 1917, c’est pour prendre une part plus active encore à l’élaboration du Corpus. En dehors de ses suppléances au Collège de France et à l’École des hautes études, la vie de Jean-Baptiste Chabot est celle d’un savant solitaire, rivé à son travail. Il se dévoue durant cinquante-six ans, sans interruption, à la promotion de l’orientalisme. Ses recherches se répartissent selon deux axes. Il s’intéresse d’une part aux anciennes littératures orientales chrétiennes et devient en France le plus brillant représentant de la patrologie syriaque. C’est ainsi qu’il jette en 1903, puis en 1913 en collaboration avec l’Université catholique de Louvain et la Catholic University of America de Washington, les fondements d’un Corpus Scriptorum Christianorum Orientalisme (CSCO : séries syriaque, éthiopienne, copte et arabe). Il se passionne d’autre part pour l’épigraphie sémitique. Il recueille en cette matière l’héritage scientifique de Clermont-Ganneau et poursuit le rassemblement et la publication des inscriptions phéniciennes et araméennes. Il part pour cela en expédition à Palmyre, y recueillant les textes nabatéens ; puis, plus tard, il assiste aux fouilles de Carthage ; puis encore, seul ou en compagnie du chanoine Gonzague Ryckmans de l’Université de Louvain, il parcourt l’Algérie et la Libye à la découverte des épigraphes libyques. Non content de recueillir sur place les matériaux, il ne cesse de les publier. Il s'éteint à l'âge de 88 ans.

Histoire archivistique

Par disposition testamentaire, Jean-Baptiste Chabot a transmis, après sa mort en 1948, sa vaste bibliothèque à l’Université catholique de Louvain et ses papiers personnels à son ami, le chanoine Gonzague Ryckmans, orientaliste et professeur à la même université. Celui-ci fait effectuer un tri sommaire des papiers par son neveu, Jacques Ryckmans, lui aussi professeur à l’Université de Louvain.
Lors de la cotation et du rangement des ouvrages cédés à la Bibliothèque centrale de l’Université de Louvain, les catalographes ont retrouvé des documents glissés entre les pages de certains volumes. Il s’agissait de correspondance et d’un carnet de comptes. Transmis à la section Archives et Manuscrits, ils reçurent la cote P 80.
En 1987, Jacques Ryckmans transmet aux Archives de l’Université le fonds Jean-Baptiste Chabot qu’il détenait par l’intermédiaire de son oncle Gonzague Ryckmans ainsi que les papiers personnels de ce dernier. Lors de son entrée aux Archives le fonds Chabot reçoit la cote FP XXI et fait immédiatement l’objet d’un classement et d’un inventaire, auquel furent réunis les documents du fonds P 80.
Le fonds est reconditionné et l’inventaire revu et complété en 2009.

Modalités d'entrée

Zone du contenu et de la structure

Portée et contenu

Le fonds renseigne sur divers aspects de la vie privée de Jean-Baptiste Chabot durant ses jeunes années et sur ses nombreuses activités dans le monde des études orientales.
Des documents concernent sa famille (1-3), ses études en Belgique et en France (4-7) et son état ecclésiastique (26-29). Plusieurs dossiers permettent de prendre connaissance des diverses associations, sociétés et instituts dont il fit partie depuis 1898 (8) et des chaires auxquelles il fut convié à participer (9-10). D’autres nous invitent à le suivre dans ses voyages, grâce à des carnets de route, en Angleterre, au Sinaï, en Syrie, à Carthage et en Tunisie, en Palestine... (11-25).
Les dossiers qui suivent renseignent sur les ouvrages, articles, communications rédigés par Jean-Baptiste Chabot (30-41) et la vente de sa bibliothèque à l’Université de Louvain (42).
La correspondance de Jean-Baptiste Chabot constitue l’essentiel de ce fonds (43-298). Elle permet de mesurer sa sphère de relations et son action comme orientaliste, membre de l’Institut de France, rédacteur du Corpus inscriptionum semiticarum et du Répertoire d’épigraphie sémitique, fondateur du Corpus scriptorum christianorum orientalium. L’ordre alphabétique des destinataires a été appliqué pour cette section. Des rubriques renseignent sur quelques thèmes spécifiques : les massacres d’Arménie en 1895 (45), les fouilles de Carthage (81-84), l’Institut de France (196-206), les inscriptions de Palmyre (249-250). Des dossiers constitués par d’autres membres de l’Institut se trouvent intégrés aux papiers Chabot, principalement Philippe Berger (50-59), Charles Clermont-Ganneau (106-117), Rubens Duval (143-145).
Enfin on termine l’inventaire par des dossiers divers relatifs à des écritures (grecque, latine, punique, araméenne…) ainsi que des photographies de personnes et de sites archéologiques (299-318).

Évaluation, extraction, élimination et calendrier de conservation

L’entièreté du fonds a été conservée.
Quelques manuscrits arrivés en 1948 avec la bibliothèque de Jean-Baptiste Chabot ont été déposés anciennement dans la collection A. Il s’agit d’un manuscrit du 15e siècle, A 22 ("Ordo ecclesiae beati petri Gebennensis"/Règles du calendrier liturgique en vigueur à Saint-Pierre-en-Cévennes) et un manuscrit du 18e siècle, A 82, en deux parties : "De hagiographis seu scriptoribus sacris"/Commentaire d’une thèse imprimée (Reims) ; "Annotationes in tractatum de religione" suivis de trois documents imprimés (thèses).
Des copies (essentiellement photographiques), de manuscrits copte, éthiopiens, syriaques, grecs, araméen... ont été rassemblées début des années 1960 dans une série R (copies) sous la cote R XI.

Accroissements

Mode de classement

Zone des conditions d'accès et d'utilisation

Conditions d’accès

Le fonds est librement consultable dans les conditions fixées par le règlement des visiteurs en vigueur aux Archives de l'Université.

Conditions de reproduction

La reproduction (photocopies ou saisies numériques) des archives est autorisée uniquement dans le cadre d’un usage privé ou scientifique avec l’accord de l’archiviste et dans le respect des règles et tarifs en vigueur aux Archives de l’Université. La reproduction est réalisée de manière « fragmentaire », en toute innocuité pour le document et dans le respect de la législation en matière de droit d’auteurs. Une copie de ces prises de vue doit être déposée aux Archives.

Langue des documents

  • allemand
  • anglais
  • français
  • langue sémitique
  • latin

Écriture des documents

  • syriaque

Notes sur la langue et l'écriture

En français, latin, anglais, allemand, langues orientales. De nombreux documents comportent d’anciennes écritures (syriaque, langues orientales et sémitiques).

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Les photographies de monuments, inscriptions... de la fin du 19e et du début du 20e siècles pâlissent fortement.

Instruments de recherche

Zone des sources complémentaires

Existence et lieu de conservation des originaux

Existence et lieu de conservation des copies

Unités de description associées

Des clichés et diapositives du Proche-Orient, confiés par Gonzague Ryckmans, sont conservés à la médiathèque de l’actuelle Commission de programme Histoire de l’art, archéologie et musicologie. Voir Robert Donceel, Notes et documents. À propos des photographies anciennes du Proche-Orient conservées dans le département d’archéologie et d’histoire de l’art, dans Revue des archéologues et historiens d’art de Louvain, t. 28, 1995, pp. 91-102 (Robert Donceel a transmis à arcv une liste des diapositives sur verre et négatifs conservés par Jean-Baptiste Chabot).

Descriptions associées

Zone des notes

Identifiant(s) alternatif(s)

Points d'accès

Points d'accès - Sujets

Points d'accès - Lieux

Points d'accès - Noms

Points d'accès - Genre

Zone du contrôle de la description

Identifiant de la description

Identifiant du service d'archives

Règles et/ou conventions utilisées

Les descriptions archivistiques sont conformes à la seconde édition de la "Norme générale et internationale de description archivistique" (ISAD-G, 1999). Ces descriptions archivistiques ont été encodées en XML EAD et respectent également les normes de catalogage suivantes : RDA-FR, AFNOR NF Z 44-060, AFNOR NF Z 44-061 et AFNOR NF Z 44-081.

Statut

Final

Niveau de détail

Moyen

Dates de production, de révision, de suppression

Les descriptions archivistiques du fonds et des niveaux inférieurs ont été établies en 1987 et revues en 2009 par l'archiviste Françoise Mirguet. Elles ont été encodées en XML EAD par l'archiviste Caroline Derauw en décembre 2016.

Langue(s)

  • français

Écriture(s)

Sources

Note de l'archiviste

Françoise Mirguet

Zone des entrées

Personnes et organismes associés

Genres associés

Lieux associés