L'homme de culture

Lemaître... Musicien de coeur

Georges et Gilbert Lemaître sur une motocyclette

Un lien très étroit l’unit à son neveu Gilbert Lemaître, fils de son frère Maurice. Elevé en partie par la mère de Georges, Gilbert partage avec son oncle également des intérêts proprement scientifiques. Informaticien, il travaillera avec lui dans les années 1960 à l’élaboration du Velocode, nouveau langage de programmation 

Georges Lemaître est un passionné de musique. Il joue du piano toute sa vie et suit, jusque dans les années 1960, des cours particuliers afin de maintenir son niveau. Il écoute aussi de la musique, au concert et chez lui  : on a conservé la facture du poste de radio qu’il a acheté chez Orpheus. Lorsque Hubert Reeves, de passage en Belgique où il donne quelques cours à l’ULB, décide de faire un crochet chez Lemaître, les deux scientifiques jouent ensemble plus qu’ils ne parlent de science. Ce goût pour la musique et sa grande culture musicale lui viennent certainement de sa famille. Lemaître, à l’instar de ses parents, transmet également son amour de la musique autour de lui. À ses neveux et nièces tout d’abord : principalement Odette Lemaître avec qui il se rend à un concert qui propose un concerto de violon de Beethoven, et peut-être aussi Gilbert Lemaître, qui hérite de son piano. Gilbert affirme que son oncle « jouait avec force ». 

Il interprète des œuvres de Chopin, Messian, Beethoven, Bach... et s’intéresse également à des compositeurs belges comme César Franck dont il possédait la partition de L’Organiste.

Morceau joué et rejoué comme l’indique l’état de la partition. La musique elle aussi n’est pas très éloignée de ses recherches mathématiques. En témoignent la typographie et la structuration des notes sur les portées qui s’avèrent dans leur forme proche de celle des « nouveaux » chiffres de Lemaître.

Le théâtre envers et contre tous

Lemaître a également un vif goût pour le théâtre. Il apprécie les arts de la scène et assiste souvent à des représentations. Cela occasionne d’ailleurs des conflits avec sa hiérarchie, car il est en effet défendu aux clercs d’y assister, chose qu’il accepte difficilement comme en témoigne la correspondance qu’il échange avec l’Archevêché de Malines, au cours de l’année 1944.