Aubert, Geneviève
Geneviève Aubert entame des études de médecine à Louvain en 1966. Dès la deuxième candidature, elle devient étudiante-chercheuse au laboratoire de chimie physiologique (Prs. Christian de Duve, Jacques Berthet et Henry Beaufay). Proclamée docteur en médecine de l'UCL en 1973, elle se spécialise en neuropsychiatre aux Cliniques Saint-Raphaël à Louvain et à l'Hôpital Brugmann à Bruxelles. Ayant obtenu un mandat d'aspirant du FNRS, elle revient à la recherche, à l'International Institute of Cellular and Molecular Pathology (ICP), sous la guidance des Professeurs Christian de Duve et François Van Hoof.
En 1979, Geneviève Aubert est appelée à rejoindre l'Unité d'explorations électrophysiologiques du système nerveux des Cliniques universitaires Saint-Luc, où elle devient responsable du laboratoire d'électroencéphalographie. Elle a l'occasion de diagnostiquer et de traiter un patient atteint de syndromes d'apnées du sommeil, en collaboration avec les Prs. Dan Stanescu, pneumologue, et Johan Van den Eeckhaut, ORL. Ce sera, en 1980, la première observation belge publiée de ce syndrome. Ceci va orienter la carrière de Geneviève Aubert vers l'élite du sommeil et de ses pathologies. Les liens avec la pneumologie seront renforcés avec l'arrivée de Daniel Rodenstein, qui introduira les traitements non invasifs des troubles respiratoires liés au sommeil. Le laboratoire du sommeil des Cliniques universitaires Saint-Luc est inauguré en 1989. Geneviève Aubert est agrégée de l'enseignement supérieur en 1990.
Parallèlement à son activité clinique, Geneviève Aubert mène des travaux de recherche en histoire des neurosciences, centrés sur Arthur Van Gehuchten (1861-1914), professeur d'anatomie et de neurologie à l'UCL. Nommée présidente de l'International Society for the History of the Neurosciences, elle organise en 2014 le 19e congrès annuel de cette société, à Bruxelles.