Carlier, Marianne
Après deux années de formation en anesthésiologie à l'hôpital Saint-Pierre à Louvain, Marianne Carlier a connu les débuts des Cliniques universitaires Saint-Luc à Woluwé, où elle a terminé sa formation en 1978 sous la supervision des professeurs Gribomont et Kestens-Servaye avant de commencer sa carrière clinique.
Très rapidement, elle s'est passionnée pour le domaine en pleine croissance des transplantations rénales. Puis, quelques années plus tard, ce fut le démarrage des greffes de foie. Période pionnière exaltante où une équipe parcourait la Belgique en hélicoptère et l'Europe en avion pour réaliser les prélèvements d'organes dans les meilleures conditions possibles tandis que l'autre équipe commençait l'intervention chez le receveur.
L'important volet pratique de la formation d'anesthésiste, où l'apprentissage se fait par "compagnonnage", fut pour elle l'occasion d'accompagner et guider de nombreux jeunes assistants. De même, elle encadra de nombreux jeunes anesthésistes (formés ou en cours de formation) venus des quatre coins du monde pour parfaire leurs connaissances.
Enfin, plus particulièrement dans les dernières années de sa carrière, Marianne Carlier a tenté, avec l'aide de la plupart des infirmières et de nombreux collègues partageant le même souci, de maintenir le caractère humain de la profession médicale. Ce ne fut pas toujours facile à réaliser, souligne-t-elle, car la pression économique et son corollaire, la course à la rentabilité n'a fait que croître au cours du temps.