Vaerman, Jean-Pierre
Né en 1937, le professeur Jean-Piere Vaerman termine ses études de médecine à l'UCL en 1860. Dès 19586, il travaille au laboratoire du professeur J.F. Heremans, sur les colloides urinaires, puis sur la "b2A"-globuline qui, grâce au professeur Heremans, deviendra I'lgA, une des trois classes principales d'anticorps ou immunoglobulines du sérum.
En 1962, il est «Licencié en sciences médicales», et lauréat du concours de bourses de voyage avec son mémoire sur l'IgA et l'allergie. Après six mois à Copenhague où il étudie les «paraprotéines» circulantes des leucémies transplantables de souris, il part pour seize mois à l'Université de Californie (San Francisco, USA) dans le laboratoire du professeur H. Fudenberg où il prouve le caractère souvent polymérique des IgA humaines normales et de myélôme. Revenu à l'UCL en 1964, il devient assistant du professeur Heremans, puis chef de travaux agrégé en 1970 après sa thèse sur les IgA humaines et animales.
Nommé chargé de cours en 1972, il sera cotitulaire du cours d'immunologie de 1976 à 1983, juste après le transfert de l'unité de médecine expérimentale du professeur Heremans à l'institut de Pathologie Cellulaire (ICP) fondé en 1875 par le professeur Christian de Duve.
Ses recherches principales sur la structure et la fonction des IgA dans l'immunité du sang et des muqueuses digestives et respiratoires ont démontré que l'IgA (et non l'IgG comme on le croyait) est l'anticoms synthétisé quotidiennement en plus grande quantité, et que le foie humain, contrairement à celui des lapins, rats et souris si souvent utilisés en recherche, ne possède pas la «pompe à lgA» si efficace qu'il découvrit chez ces rongeurs. Il souligne ainsi les dangers de l'extrapolation à l'homme de résultats expérimentaux. Promu professeur en 1983, il sera promoteur de trois thèses d'agrégation en médecine, de nombreux doctorats et licences en sciences biologiques et biomédicales, ainsi que membre de nombreux jurys de thèses de doctorat à l'étranger. Il eut également des responsabilités éditoriales dans quatre revues internationales d'immunologie, et fut durant dix ans membre, puis président, de la commission d'immunologie/microbiologie du FNRS belge.