Rahier, Jacques
Diplômé docteur en médecine en 1972, Jacques Rahier se spécialise en anatomie pathologique à Leuven chez le professeur Fernand Meersseman, s'initie à la recherche sur le pancréas endocrine avec les professeurs Willy Gepts (VUB) et S. Falkmer (Lünd/Stockholm) et est agrégé en 1984. Avec ses collaborateurs, il développe des méthodes morphologiques originales d'analyse fonctionnelle sur lame histologique, permettant de quantifier la synthèse et le stockage d'insuline dans les cellules bêta.
Ses études du pancréas de patients souffrant d'un diabète de type 2 montrent que la mase de cellules bêta est pratiquement normale au début de l'affection mais diminue progressivement avec sa durée.
Jacques Rahier s'implique aussi particulièrement dans l'étude de l'hyperinsulinisme congénital du nourrisson. Ses recherches l'amènent à distinguer deux formes de l'affection ce qui a des répercussions majeures sur l'attitude thérapeutique, permettant de guérir certains nourrissons par une résection partielle en évitant la pancréatectomie subtotale. Sa collaboration avec Jean-Claude Henquin permet de caractériser les anomalies de la sécrétion d'insuline par les cellules bêta de ces enfants.
Pour ses travaux sur le pancréas endocrine, Jacques Rahier obtient le prix Matthys-Bové de physiopathologie en 2009.
Jacques Rahier s'investit aussi en pathologie hépatique. Avec André Geubel, il étudie les caractéristiques de diverses hépatites médicamenteuses, particulièrement la toxicité potentielle de la vitamine A.
Depuis 1991, Jacques Rahier est chef du Service d'anatomie pathologique qu'il a développé sur un mode sectorisé. Il est professeur de pathologie en Faculté de médecine depuis 1990, et a assuré la présidence du Département de morphologie normale et pathologique facultaire durant plus de 15 ans.